Par Eric Vandenbroeck
Les Allemands, les
Celtes et les Païens: Interprétation de données sans mise en forme
Les livres d'histoire
contemporains sont encore largement influencés par le célèbre empereur romain
Julius Ceasar, qui fut le premier à diviser ses sujets en groupes, qu'il nomma
Celtes, Germains, et ainsi de suite. Bien que Ceasar ait tout
naturellement voulu ajouter un certain ordre à ses vastes terres conquises, il
n'était nullement un historien. Les termes récents comme Celtes (la Gaule
d'Asterix), Germains,... sont toujours utilisés, sans se soucier de savoir si
la vision de Ceasar était exacte. (Voir:
A. Krause, Die Geschichte De Germanen: « Julius Ceasar Erfinder der Germanen »,
Histoire des Germains –Jules
César, Inventeur des Germains. 2002, p.53-79).
Le fait que les
chromosomes Y masculins venant de Wales ressemblent à ceux Basques a été
récemment reconfirmé.
Et certains en déduiront
que le peuple « celtique » est génétiquement distinct, par les marques sur le
chromosome Y, des peuples de l'Allemagne du Nord et du Danemark, régions
d'origine des Anglo-Saxons. A partir de cette étude, les auteurs ont déterminé
que l'hypothèse de remplacement de la population par des migrations
anglo-saxonnes doit être modifiée.
L'article cité plus haut
de Nature-Science Update (Mise à jour de Nature-Science), du 26 juin 2003,
mentionna que non seulement les Gallois mais également les Irlandais démontrent
un rapport avec les « Basques » en Espagne, qui sont considérés comme « les
vrai Celtes ». Mais dans le cas des hommes « irlandais » avec leur « chromosome
Y », selon les chiffres réels de l'étude de la University College London, les «
Celtes » en Irlande dans l'ensemble, étaient/sont en effet une minorité.
En fait St. Columba est
cité pour avoir connu le gaélique comme il a été parlé au Pays de Gales. Mais
quand il a prêché au souverain Cruithne de l'Irlande, la langue (ou les
langues) des interlocuteurs gaéliques ne lui était clairement pas
compréhensible. Dans ses voyages, St. Columba emporta avec lui deux Irlandais
(Corngall et Canice), afin de traduire pour lui. Ceci peut être lu dans « La
vie de St. Columba » écrit peu de temps après sa mort, par Andaman qui
interrogea les contemporains de Columba et rechercha les documents d'église
énoncés.
Mais pour rester avec
cet exemple, le folklore a retouché l'histoire du Cruithne dans différents
secteurs. Au temps du Historia Norewegiae, les colons Nordiques dans l'Orkneys
ont rapporté au sujet de Picts et Cruitne, maintenant légendaires en Irlande, «il
ne dépassent pas beaucoup la stature de pigmés; ils ont fait des merveilles, le
matin et en soirée, en construisant des villes [avec enceinte], mais à midi ils
ont entièrement perdu toute leur force, et se tapirent par peur dans des
petites maisons souterraines. »
En fait, voici le piège
classique: dans le monde d'expression anglaise, la notion de groupe de langue
celtique est habituellement retracée jusqu'en 1707, dans le Archaeologia
Britanica d'Edward Lhuyd. En 1767, Parsons publia The Remains of Japhet (Les restes
de Japhet), en tant qu'enquêtes historiques sur les affiliations et les
origines des langues européennes, et essaya de classer les langues européennes
("Japhetiques") comme reliées, en utilisant une variété de langues.
De telles dérivations ont été retenues et finirent par être appliquées aussi à
la bible, et au troisième fils de Noah, Japhet, généralement considéré alors
comme l'ancêtre des Européens. La langue de Japhet, parlée avant le Déluge, et
probablement la langue du Paradis ...
Et cent ans après, dans
la Société Gaélique de Dublin, nous trouvons le texte suivant, cité par
Theophilus O'Flanagan en 1808:
« Les affinités et
connections entre les langues antiques et les langues modernes, élucidés par la
Langue Maternelle, énoncé par FENIUS à partir des termes racines des langues
qui ont jailli de la confusion de Babel; l'authenticité de la tradition est prouvée
dans les faits, puisque le gaélique s'avérera contenir la plupart des racines
et primitives des divers dialectes parlés de l'Aurora et du Ganges, à l'Océan
atlantique, des îles de la mer du sud, et de l'Amérique. »
Les antiquaires et
archéologues du 19ème siècle ont décrit les tribus celtiques en tant que
constructeurs de monuments, une idée maintenant en grande partie abandonnée,
car la grande antiquité des monuments a été identifiée. Même les archéologues
comme V. Gordon Childe, durant la première partie du 20ème siècle, envisagea «
des missionnaires mégalithiques » au Proche Orient et probablement en Egypte
venant pour répandre leurs idées et pratiques à travers l'Europe et dans les
îles britanniques pendant le néolithique. Une telle théorie était confortée par
les idées de l'époque qui tenaient le Proche Orient pour le « berceau de la
civilisation ».
C'est cependant étonnant
comment de telles créations historiographiques sont encore écrites et
présentées dans les groupes « Païens » et néo-shamanistes de nos jours (2003).
(Je ne sais pas si Harry Potter ou le film « Le Seigneur des Anneaux » ont
aujourd'hui un quelconque lien avec cet intérêt réveillé dans les idées de la
période Romantique)
En comprenant la
discipline du folklore, il est presque impossible de surestimer l'importance
que l'ethno-nationalisme a joué, et continue à jouer, dans beaucoup de régions
du monde, dans le développement et l'appui gouvernemental derrière la
discipline. Le folklore, avec la linguistique, a été employé dans le projet
fondamentaliste d'une identité nationale.
L'identité nationale est
établie en partie sur une fiction, mais l'identité personnelle l'est aussi.
Est-il nécessaire de savoir les mythes auprès desquels nous vivons ?
Peut-être pas, mais nous
devrions savoir les mythes que nous recherchons ...
Archéologie et folklore
La convergence entre la
marge, le courant principal de l'histoire et l'archéologie est devenue de plus
en plus évidente dans les années 90 et aujourd'hui. Selon moi, en grande partie
parce que la nouvelle génération des archéologues a grandit dans le même
contexte idéologique, pour beaucoup marginal, et ont partagé beaucoup
d'opinions durant leur vie.
Même la culture de
drogue, tellement étroitement liée aux idées marginales dans le années 60 et
70, laisse sa marque, car même certains académiciens trouvent maintenant des
traces de cannabis dans des pots antiques et en déduisent l'évidence « d'états
altérés » dans l'art rock. Parfois il semble que vous ne pouvez pas pénétrer
profondément dans le néolithique moderne sans tomber sur des chamans planants
aux visions cosmiques.
Les académiciens sont
tenus de prendre en compte les autres travaux quand ils présentent les leurs,
au risque de perdre de la crédibilité. Mais cela arrive de moins en moins en
pratique, parce que l'important volume que représentent les nouvelles recherches
met hors de portée, même pour le plus sérieux des savants, le suivi de tous les
progrès. En outre « les académiciens » ne prendront pas la peine d'explorer la
diffusion mondiale de livres qui non « seulement » baratinent sur des mélanges
de fiction et de réalité, mais qui surtout sont vendus en tant que ouvrages
scientifiques.
Au lieu de cela cité
dans le prochain article, aujourd'hui, au dix-neuvième siècle, l'archéologie a
été souvent liée au folklore. Tous les deux proviennent en partie de la
cohabitation première dans l'Antiquité. Et si l'anthropologie culturelle a été
infestée par des relations problématiques à « l'autre », le folklore a été
infesté par des relations problématiques au « soi ».
Il y a à peu près 25 ans
que E.J.Hobsbawn a déclaré cela: « la ‘communauté traditionnelle'
(the folk) pourrait être un concept révolutionnaire, particulièrement parmi les
gens opprimés prêt de découvrir ou réaffirmer leur identité nationale, en
particulier ceux qui ont manqué de naître dans la classe moyenne ou
l'aristocratie. Le premier dictionnaire, livre de grammaire ou collection de
chansons traditionnelles était un événement d'importance politique majeure, une
première déclaration d'indépendance. D'autre part, pour ceux qui ont été plus
frappés par les simples vertus populaires du contentement, de l'ignorance et de
piété, la sagesse profonde de sa confiance dans le pape, le roi ou tsar, le
culte du primitif à la maison donne en elle-même une interprétation
conservatrice. Elle a exemplifié l'unité de l'innocence, du mythe et de la
tradition ancestrale. »
Ce que tout ceci suggère
est que l'objet de l'étude du passé ne peut pas être un récit unifié, mais
plutôt une polyphonie multiple de voix, et c'est celles-ci, ainsi que leurs
interdépendances, qui sont les sujets essentiels de l'étude. La compréhension de
ce qu'est le passé nécessite de saisir les processus qui entrent dans sa
création.
Un des courants de
discussion les plus forts de ces dernières années a été l'effet d'homogénéisation
de l'ethno-nationalisme. Et ceci a bien été reconnu par des scientifiques
de diverses disciplines, des historiens révisionnistes au post-modem
folkloristes. (Voir les articles récents de « néo-Shamanisme » ci-dessous sur
SESN)
La Finlande fournit un
cas (semblable en Irlande et Scottland) de statut de nation en retard, d'une
domination coloniale, et de l'importance d'une langue et d'un folklore
distinctifs. Ainsi le nationalisme en Finlande a choisi la région marginale de
Karelia comme bastion pour le « Finlandisme » tandis que le Saami, qui
partagent plus la zone centrale et parle une langue relative, a été en grande
partie nié dans ce rôle.
Comme l'est également
référencé dans l'histoire du « Prince Henry Sinclair parmi les Indiens », le
Kalevala était une épopée en grande partie récrite, existant dans 32 versets,
ou chansons.
Le travail d'Elias
Lonrot, commandité par la Société Littéraire Finlandaise formée en 1831, a été
chargé politiquement.
En 1849, Lonrot édita
une deuxième version du Kalevala, qui non seulement a été considérablement
augmentée (maintenant 50 versets et presque trois fois la taille de
l'original), mais aussi réarrangée. Ainsi le Kalevala était non seulement une
collection de versets, mais surtout une grande épopée unifiée sur le peuple
finlandais, de ses origines mythiques à l'introduction du christianisme. De
cette manière, Lonrot essaya de fournir au peuple finlandais une lignée antique
et noble, comparant son nouveau Kalevala aux épopées homériques. Puisque les
hommes instruits de ce temps considéraient la Grèce antique comme lieu de
naissance de la civilisation occidentale.
En Irlande, le folklore
a été accompagné d'une « Renaissance Celtique », une période pivot d'un «
mouvement de salon » de l'aristocratie irlandaise. Précédemment, il avait déjà
semblé normal d'essayer de relier les langues parlées dans les régions « celtiques
» à l'hébreu.
Les premières lignées,
telles que celles du livre de Leinster, et le Livre des Généalogies de Mac
Firbis, avaient remonté toutes les familles puissantes de l'Irlande jusqu'au
personnages bibliques.
Et le dictionnaire
Gallois de John Davies imprimé en 1632 (Dictionariurn Duplex) a dérivé beaucoup
de mots gallois de l'hébreu.
La partie étrange de
l'histoire est comment « le lien à l'hébreu » se mit à réapparaître dans divers
travaux scientifiques et différents pays, dans toute l'histoire de la recherche
linguistique.
Voyez l'éditorial de
1808 la « Société Gaélique » (Gaelic Society) où j'ai cité : « le Gaélique
s'avérera contenir la plupart des racines et primitives des divers dialectes
parlés d'Aurora et du Ganges, à l'Océan atlantique, aux îles de la mer du sud,
et l'Amérique. Le gaélique est la langue de Japhet, parlée avant le déluge, et
probablement la langue du paradis."
Durant la deuxième
moitié du 19ème siècle cependant, « l'oubli » des cultures les plus indigènes
et la valorisation du Gaélique eurent des résultats directs sur les idées de
racisme et de suprématie aryenne qui ont gagné le crédit politique en Europe à
l'époque. Pour être une nation indépendante, elle devait être aryenne. Ne pas
le faire aurait permis au racisme scientifique de soutenir les réclamations de
l'Angleterre d'avoir le droit de gouverner l'Irlande. A l'académie, ceci a été
dûment présenté en soulignant la continuité avec les groupes celtiques, et en
passant sous silence l'insigne continuité avec les autres groupes,
particulièrement avec ceux plus indigènes, même lorsqu'une évidence était
flagrante. Le mot « celtique » s'est lentement imposé pour impliquer « indigène
», et toutes autres distinctions furent abandonnées. Ceci a eu comme
conséquence de créer beaucoup de confusion dans plusieurs discours
scientifiques et populaires.
Cruithne contre l'identité celtique: La guerre dans l'Irlande du Nord, et
ailleurs?
Pour finir cette
conférence en trois parties, pour conclure, je voudrais postuler deux
questions:
1) Pourquoi le terme «
Celte » n'apparaît nulle part dans n'importe quelle des langues natives ou dans
la littérature du Pays de Gales, de l'Ecosse, de l'Irlande ou de Bretagne,
avant que les auteurs du dix-huitième siècle n'aient décidé que gallois, gaélique,
erse et breton soient des langues « celtiques » ?
2) Si les langues
celtiques représentaient le plus grand groupe de langue dans la totalité de
l'Europe préhistorique, s'étendant de l'océan atlantique à la Mer Noire,
comment est-ce que toutes celles européennes aient disparu sans un mot... sans
un seul mot... apparaissant dans les livres d'histoire.
Par exemple dans un
essai de 1988, « le substrat postulé de Pré-Indo-Européen dans son
ouvrage Insular Celtic and Tocharian (Celtique insulaire et
Tokharien), Karl Horst Schmidt commence par noter l'avertissement
plus précoce d'Evan que « pour la période de pré-romaine, la question du
contact de la langue est excessivement problématique, doit avoir affaire avec
les substrats empruntés aux langues inconnues non-celtiques et pré-celtiques
aussi bien que la question complexe et souvent débattue de « l'avenir » des
Celtes.
C'est lié au problème de
la séparation et de l'apparition des langues celtiques au contact d'autres
langues, à une période inconnue, au sujet desquelles nous n'avons aucune
évidence directe et garantie. Les différences entre celtique continental, qui
est certifié dans l'antiquité, et celtique insulaire, remontant jusqu'au début
du Moyen-Age, peuvent être en partie expliquées par le résultat d'une influence
pré-Indo-Européenne sur le celtique insulaire. D'ailleurs, les transformations
divergentes de Tokharien et de Celtique insulaire peuvent être plausiblement
expliquées en raison de leurs différents substrats.
Il y a une simplification surfaite dans l'identification des tribus « celtiques
» aux « ethnies indo-européennes », qui comprennent d'autres aspects
d'appartenance ethnique, tels que l'art, la culture, la religion, les
signatures génétiques, et plus.
L'appartenance ethnique,
et les filiations tribales, étaient probablement loin d'être aussi simples.
Particulièrement dans les régions limitrophes, là où le mélange entre les
identités et les appartenances ethniques était probablement considérable. Il y a
généralement eu une assimilation progressive des divers groupes en centres
régionaux, et en unité nationale.
De telles réclamations
sont motivées par la politique, et les intérêts politiques. Il n'y a pas loin à
soutenir l'idée qu'il y a une identité plus « Cruithne » parmi les protestants
du Nord que parmi les catholiques, mais de telles revendications d'appartenance
ethnique peuvent être une force puissante et potentiellement dangereuse
–comme le démontrent les identités ethniques polarisées « Irlandais »
contre les « Anglais » en Irlande du Nord.
Ce que cet exemple
révèle, c'est la conscience folklorique de l'identité Cruithne, une identité
qui n'a trouvé qu'une petite place dans le discours officiel. Les Celtes
semblent certainement avoir été en Irlande, autrefois avant la naissance du
Christ, bien que très probablement en petits nombres et géographiquement
limités, apparemment particulièrement répandus le long de la moitié de la côte
de l'Est jusqu'au Nord, et le long de la côte du Nord et en Ecosse. Les Celtes
commercèrent sans aucun doute, ou contrôlèrent le commerce « par la force », et
auraient eu accès aux marchandises romaines et autres importées.
Fermement enraciné dans
l'Europe pré-Indo-Européenne, et ayant perduré comme états indépendants plus
longtemps que tous les autres états pré-Indo-Européens (bien que la région de
Basque a maintenu des liens pré-Indo-Européens et des degrés variables d'autonomie
jusqu'à nos jours). Ceux-ci perdurèrent de temps en temps en tant qu'entités
politiques distinctes, ou assez tardivement dans l'ère historique dans le cas
des Picts'O, qui étaient par le passé dans toute l'Ecosse et dans une bonne
partie de l'Irlande, si pas toute, (où ils se sont appelés Cruithne) jusqu'aux
années 800.
De cette manière,
l'Irlande peut être revue comme nation avec un important héritage attaché aux
cultures véritablement antiques, antécédentes même aux tribus celtiques
envahissantes. Les cultures pré-Indo-Européennes étaient probablement en grande
partie indigènes depuis la période du Mésolithique. Celles-ci seraient apparues
avant même la possible visite des Phéniciens, Romains, Grecs, ou autres
commerçants méditerranéens impliqués dans le commerce de l'étain, et
représentent un rare aperçu sur les cultures indigènes en Europe.
L'oubli des cultures les
plus indigènes et la valorisation des Gaëls étaient le résultat direct des
idées racistes et de suprématie Aryenne, qui ont alors gagné le crédit
politique en Europe. Pour être une nation indépendante, elle se devait Aryenne.
Ne pas le faire aurait permis aux scientifiques racistes de soutenir les
réclamations de l'Angleterre d'avoir le droit de régenter l'Irlande. A
l'académie, ceci fut dûment présenté en soulignant la continuité avec les
groupes celtiques, et en passant sous un silence remarquable la continuité avec
les autres groupes, particulièrement ceux les plus indigènes, même lorsque
c'était flagrant. Le mot « celtique » a lentement impliqué « indigène »,
et toute autre distinction fut abandonnée. Ceci a eu beaucoup de conséquences
dans la confusion qui régna dans plusieurs domaines scientifiques et discours
populaires.
Sans doute pas
surprenant que quelques auteurs loyalistes, tels qu'Ian Adamson, aient fait de
« Picte » ou « Cruithin » leur revendication d'identité (Adamson
1982:20). C'était une tentative explicite par Adamson de légitimer les
plantations des colons protestants, qui sont en grande partie venus des basses
terres d'Ecosse, en tant que Criuthin, et qui sont retournés pour réclamer leur
terre ancestrale. Une pièce de « Sam Sloan » dans le magazine UDA d'Ulster a
indiqué;
« Vous êtes les enfants
des Cruthins, les fils et des filles des Pictes. C'est NOTRE terre, VOTRE
culture, VOTRE héritage - dont vous êtes en effet le peuple. Vous êtes plus âgé
que les Gaëls, plus ancien que les Gallois, plus vieux même que les Anglais. »
Ceci est en directe
opposition aux revendications faites par le parti Ulster Unionist, qui a
démontré à la place un héritage celtique sur leur site internet http://www.uup.org
La politique de nationalisme
et d'héritage n'est pas le seul effet sur le passé. Nous avons observé les
interactions diverses dans les domaines scientifiques, discours officiels, et
discours officieux. Les affiliations locales, régionales et le folklore bien
ancré (généralement dans les toponymes, les récits et le paysage) alimentent
également de forts courants de discours - peut-être même plus forts que les
discours officiels dans certains endroits.
Les folkloristes et
quelques archéologues d'aujourd'hui, dans leur compréhension de l'identité,
doivent de plus en plus se fonder sur les sources diverses que les gens
utilisent. Que cela signifie-t-il si un jeune américain est un fan avide de
Pokemon, le jeu et le phénomène de récit qui provient du folklore japonais
traditionnel? D'autres exemples existent et tels que le montre le travail de
Jo-Ann Conrad (1999) sur les « récits de princesse » dans les contes de fées ou
histoires de journaux à sensation.
Si ceci semble quelque
peu extrême, alors regardez l'exemple de l'identité « Cruithne » parmi les
catholiques d'Irlande du Nord, opposée aux protestants qui se réclament
être « celtiques ».
Bien qu'on dise que les
Pictes (Cruithnes) aient existé dans l'ensemble de l'Ecosse et en grande nombre
en Irlande jusqu'aux années 800.
Il serait erroné
naturellement de conclure de cette analyse, aux interprétations multiples, que
le passé est plus ou moins arbitraire. Dans les points de vue post-modernes sur
le passé, le passé lui-même est souvent oublié. Le passé s'est produit et quel
qu'il fut, ses effets et répercussions postérieurs sont encore ressentis.
Quelque soit ce qui s'est produit ou ce que les gens ont fait il y a longtemps,
le résultat ne doit pas être sous-estimée.
Le passé s'est produit
et, quel qu'il fut, ses effets et répercussions postérieurs sont encore
ressentis. Ces phénomènes passés offrent également une influence puissante, et
particulière, sur les reconstructions postérieures. Les solides mégalithes, une
fois construits, sont restés visibles et l'objet culturel de récits pour de
nombreux siècles.
Ainsi la révélation de
ces dalles en pierre a eu aussi un effet sur la revendication celte, et l'ADN a
également rendu Celtes certains Irlandais (notez qu'il n'est pas spécifié la
quantité dans ce lien récent). Parfois, cela m'interpelle et suggère que nous
devrions apprendre à connaître les mythes que nous utilisons dans nos
recherches...
Le passé a créé ses
effets, sur lesquels la science reconstitue ses données. C'est l'interprétation
de ces données qui s'est montrée plus controversable, mais les interprétations
sont souvent contraintes et réduites, et dans certains cas même déformées, par
les données.
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